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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 15:13

C'est l'histoire de Joe qui revient dans sa ville natale après avoir obtenu un succès monumental avec son livre qui décrivait les habitants de sa charmante bourgade comme des ploucs de la pire espèce, alors forcément l'accueil est plus que mitigé... Mais rassurez-vous à la fin, tout ira bien.  Voilà, vous avez toute l'intrigue rikiki de ce bouquin qui demeure à mon sens une des plus grosses arnaques littéraires de ces dernières années. Tous les clichés sont là: l'ex-petite amie, qui s'était marié avec un autre mais qui ô surprise, vient juste de divorcer alors que l'auteur revient... Devinez quoi? Oui! Ils se remettent ensemble, c'est bien ça! Vous êtes très fort! Le meilleur ami, gay, comme tout meilleur ami qui se respecte, esthète, comme tout bon gay de roman de gare et bien entendu séropositif (ah bah oui, il est gay, faudrait tout de même pas qu'en plus, il le vive bien...) dont la caractéristique principal sera de réconcilier notre cher Joe et sa douce amie sur son lit de mort. Rajoutez à ça un hymne hypocrite à la "vrai vie" des "vrais gens"... Snif! C'est beau comme du Marc Lévy qui se serait accouplé à Coelho (je vous laisse imaginer l'horreur consanguine). Mais vous savez le pire dans tout ça? C'est que malgré, le récit cousu de fil blanc, malgré les personnages ressemblant à des caricatures de foire de campagne et malgré une morale à la mords moi l'oeil tout droit sorti d'un horoscope de journal gratuit, j'ose à peine le dire tellement j'ai honte: je l'ai lu en entier! Oui, moi, qui repère un Musso à 35 km, moi qui ait des plaques d'urticaires à la simple évocation de l'Alchimiste et qui ne m'approche pas d'un livre de Chick lit à moins d'avoir un flingue braqué sur la tempe, pourquoi aucun de mes voyants d'habitude si sensibles, ne m'ait  mis en alerte? Pourquoi l'ai-je lu jusqu'à la dernière page sans m'arrêter? Et oui chers lecteurs, cette daube est heureusement pour elle, très efficace. Je crois que Jonathan Tropper a un don de commercial, de celui qui vous font acheter un aspirateur dont vous n'avez pas besoin et à un prix astronomique et c'est seulement quand l'enfoiré de vendeur s'est tiré en dehors de votre champs de vision, que vous venez de comprendre que vous vous êtes pris 300€ en guise de suppositoire! Ce type à fait une école de commerce avec option "comment entuber votre public et faire qu'il vous remercie après", c'est pas possible autrement! Mais, je dois avouer qu'une arnaque aussi bien faite, ça demande un certain talent, que Jonathan Tropper a, assurément. Mais bon, comme avec Monsieur Koudaré du Sénégal qui veut que vous ouvriez un compte à son nom, il faut toujours un couillon  pour se faire avoir, et là c'est moi... On m'y reprendra plus et vous non plus j'espère...

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 12:50

Quand je lis pas je vais au ciné... Et hier soir, je me suis dit que j'irais voir "Propriété interdite", film fantastique français. Oui alors je sais... Y'a un truc qui couille dans cette phrase, "film fantastique" ne s'accorde que très mal au terme "français".  Mais je me suis dit qu'il fallait que je passe outre mes à prioris et que on ne sait jamais, je pourrais être surpris... Vous ais-je dit que j'étais très très con? Oui donc coupons cours au suspence, en hommage à ce film et au sien rachitique, c'est vraiment pas bon et bourré d'incohérences... L'histoire en soit aurait pu promettre quelque chose d'un peu original, un couple rejoint la maison familiale abandonnée depuis le suicide du frère de l'héroïne. Cette dernière, boulimique et dépressive est persuadée que son frère est encore présent et bientôt des évènements étranges commencent à poindre. Bruits de pas, déplacements d'objets, présence hostile...  Bon alors, je sais pas,  mais quand j'entends "épouvante" je m'attends à être quoi?... A être épouvanté peut-être? Ou au moins vaguement mis mal à l'aise et là le seul truc qui mette mal à l'aise c'est les abberations du scénario. Oui bon, les clichés d'abors: le mari gros beauf obsédé par le fric, tu le comprends d'ailleurs assez vite vu qu'il est toujours coincé à son portable avec des mots tel que "plu-valu" et "banque", c'est limite s'il n'a pas la pencarte "méchant capitaliste" plaqué sur son visage. Passons à la femme, dépressive, on le devine vu que c'est très subilement annoncé par le mari trois ou quatre fois dans le film "Allez prends un xanax..." (j'ai l'esprit mal tourné mais à chaque fois je pensais "prenez un chewing-gum Emile" oui bon...), alors vous me direz "c'est pas beaucoup" , sur un film de 2h admettons, mais sur un film d'1 heure 15? Elle fait le ménage en moon boots (façon subtile de signaler sa folie je suppose). Les scènes soit disant flippantes sont molassones, et puis à la fin, notre chère héroïne tuera tout le monde à coups de carabines (histoire de donner une fin rapide à ce truc je suppose). Seul point positif, ça dure 1h15, ça laisse le temps de profiter de sa soirée ensuite... Le fantastique à la française attendra encore un peu pour gagner en crédibilité.

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 12:07

Dans les romans fantastiques, il y a une sous-catégorie qui ne cesse de faire couler beaucoup d'encre, chouiner dans les chaumières, fantasmer les adolescent(e)s en rut, déchainer des passions sur les blogs divers et variés ("ha nan mé komen kil é tro boooo") bref, j'ai nommé l'inénarable littérature de vampires. Alors ce qui est marrant ,c'est qu'il y a de tout là dedans, passant du sirupeux à rendre un bisounours diabétique(twilight), au vaguement romantico-gothique (Anne Rice) en passant par des trucs ultra trash (Trilogie de Timmy Valentine) et puis il y a... La vierge de Glace qui rentrerait plutôt dans la catégorie "Etre immortel ça vous rends pas intelligent pour autant et traîner un QI d'huître pour l'éternité c'est pas de pot" (Oui c'est un peu long comme catégorie , j'en conviens mais ça résume bien). Ou comment faire quand on est immortel et pas très doué pour essayer de se faire un peu de thunes parce que comme dirait Woody Allen "Si l'homme était immortel, vous imaginez sa note chez le boucher?". Bah oui, on y pense pas assez, mais vivre éternellement, ça veut dire payer des factures et un loyer ad vitam aeternam... Et pour ça, faut des sous! Ou alors vivre comme un rat dans les égoûts comme le décide un des personnages principaux de ce roman improbable. Les personnages, oui parlons-en, pas un pour relever l'autre! Il y a Cora, la fameuse Vierge de Glace, qui bosse dans un rade en tant que croupière et rêve d'assouvir ses envies de fringues avec son maigre salaire, Tony, musicien qui pourrait faire fortune s'il ne claquait pas tout son fric das les jeux de hasard et Brand, vieillard priapique vivant dans les égoûts, affublé d'un membre viril qui rendrait jaloux un cheval et ne rêvant que de sodomiser tout ce qui bouge (ou tout ce qui bouge pas, vu que dans une scène d'anthologie on le trouvera en train d'abuser sexuellement d'un... banc). La caractéristique de ces trois loustics? Et bien ce sont des vampires! Mais attention pas des vampires-ténébreux-ultra-classe-ultra-fort-qui-vous-prennent-dans-leurs-bras-glacés-pour-vous-emporter-dans-les-ténèbres, non, là, nos vampires sont de formidables bras cassés! Et non content d'être des tanches, les voilà en train de s'imaginer faire le casse du siècle dans le casino de Cora, ces andouilles! Bon c'est vrai, ils peuvent se transformer en chauve-souris, ça peut aider, mais encore faut-il qu'ils arrivent à maitriser ce pouvoir, histoire de pas se retrouver à poil à 100 mètres au dessus du sol parce qu'ils se sont retransformé trop tôt... Dans ces conditions, le casino n'a qu'à bien se tenir...

Marc Behm, l'auteur du superbe roman noir Mortelle randonnée, s'est amusé comme un petit fou à écrire cette caricature de polar et de roman fantastique et son plaisir est communicatif. Alors que vous soyez adeptes des crocs ou non, tentez quand même l'aventure! Bien sûr les amateurs du sirupeux Twilight risque d'en avaler leurs lotion Biactol, mais bon, un lavage d'estomac ça remet les idées en place...

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 14:02

A l'heure où les goncourts ne prennent pas de risque en nommant des oeuvrettes bien sous tout rapport et souvent  les plus commerciales des auteurs nommés ( Houellebecq est certes un auteur marquant mais tout de même, pour avoir le goncourt cette année, c'est pas de l'eau qu'il a mis dans son vin, c'est de la limonade), le genre de truc qu'on pourra donner à Mémé ou à la belle-soeur les yeux fermés à Noël sans risquer de vous mettre à dos toute la famille et vous faire chasser des tables de Noël ad vitam aeternam (quoique là on pourrait peut être trouver justement une utilité au Goncourt, à part bien sûr celle de remplir le tiroir caisse des libraires qui en ont bien besoin). Oui donc ,où en étais-je? Ah oui, donc les prix, dont le Goncourt qui donne des prix sans prise de risque ni beaucoup d'audace (je veux dire  par là que un mois avant l'annonce, on savait déjà qui l'aurait cette année), il y a des prix disais-je qui n'hésitent pourtant pas à nommer des oeuvres un peu plus couillues et c'est le cas du fameux prix Pulitzer américain, qui pour son dernier prix a une nouvelle fois nommé un excellent titre, brillant d'originalité (lui!), j'ai nommé l'excellent ouvrage de Junot Diaz "La brève et merveilleuse vie d'Oscar Wao". Ce petit bijou d'humour et de noirceur,  à la fois chronique de la République dominicaine sous Trujillo (et c'était pas triste, je vous pris de le croire) et hommage à la littérature de genre est un veritable morceau de choix.

C'est l'histoire d'Oscar Wao, dominicain obèse et fan de SF exilé aux Etats-Unis et à travers lui, sa famille qui feront les frais de la dictature sans merci de Trujillo, qui dans la catégorie dictateur taré et mégalomane ,arriverait dans le trio de tête avec Hitler et Mao, s'il ne s'était pas contenté de sa petite île perdue dans la mer des Caraïbes. Ces considérations passent à huit mille lieu de la tête de ce cher Oscar, cherchant pour sa part quelqu'un avec qui il pourrait discuter tranquillement d'Akira et du dernier jeu de rôle à la mode chez les geeks de son espèce. Entre deux considération métaphysique sur le sort du Mordor, Oscar rève des formes girondes des jeunes femmes qui l'entourent dans son lycée des classes populaires de New York. Car Oscar, non content d'être obèse, est puceau ,Puta madre! Et ça pour un dominicain, c'est la honte la plus totale sachant que normalement un dominicain qui se respecte doit être un queutard de la pire espèce. En parrallèle de la vie de ce looser magnifique, on fait des bonds dans le temps et on découvre sa soeur et sa mère, deux femmes ayant la hargne et le désir de vivre chevillé à leurs corps aux formes superbes. Par leurs biais, on découvre la vie en République Dominicaine dans tout ce qu'elle a de corrompue, des viols aux tortures en passant par le muselage systématique de la population.

Le style d'écriture de Junot Diaz, déjà auteur de l'excellent recueil de nouvelles Los Boys, est unique en son  genre, mélangeant l'espagnol et l'anglais (chapeau à l'excellente traduction de 10/18, ça devait pas être simple), une écriture zapping, moderne, rythmée et pleine d'humour arrive à rendre la plus affreuse des histoires en une magnifique fresque.Ses personnages ont la gniaque, l'envie de s'en sortir, ce qu'ils font  d'aiilleurs avec l'énergie du désespoir et nous colle au passage un sacré coup de poing dans l'estomac. Junot Diaz en profite pour montrer que la SF et la Fantasy peuvent servir de formidable support à une réalité des plus terre à terre, offrant un superbe hommage à la littérature de genre, nourrissant l'imaginaire sans l'enfermer. Une superbe leçon de style et de romanesque. Junot Diaz n'a pour le moment écrit que trois romans, vu son talent, on ne peut que demander "bin alors c'est tout?".

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 13:00

Bienvenue à vous, visiteurs plus ou moins hasardeux,  vous trouverez ici des publications autour du livre (d'où le titre du blog, subtil hein?), mes coups de coeurs ou mes coups de gueule face à la production éditoriale actuelle, qui est comme chacun sait de plus en plus énorme. Que faire face aux 30 nouveautés (en moyenne, ça peut être bien plus) qui sortent par mois? Sans compter ceux qu'on a pas eu le temps de lire, les classiques incontournables qu'on-lira-quand-on-aura-le-temps-tiens-aux-prochaines-vacances-mais-finalement-on-pars-comme-tout-le-monde-à-la-plage-avec-le-nouveau-Harlan-Coben, le livre que votre ami Joseph (ou Mehdi, ou Anne, ou je ne sais quel autre nom dont il sera affublé) vous a prêté il y a déjà un an? Et c'est sans compter le livre dont-tout-le-monde-parle-tiens-d'ailleurs-Madame-la-libraire-ils-en-parlais-hier-au-JT-de-tf1-ça-commence-par-un-"F"-ah-bon-c'était-le-dernier-Angot-vous-êtes-sûr? Oui que faire? Et bien peut-être venir voir sur ce beau blog (oui bon il le sera quand j'aurais compris comment on le décore, je débute merde), histoire de voir une (petite) sélection de ce qui se fait, de ce qui pourrait être lu, ou encore fuit comme la peste.

Bon j'entends déjà les commentaires, et je suis conscient de ne proposer que mes goûts à moi, qui seront forcément subjectifs mais n'est-ce pas la base de toutes critiques mes bons amis?

En tout cas j'essaierais d'être exhaustif et aucun genre ne sera délaissé (enfin presque aucun), vous pourrez trouvez ici: du roman, de la SF, de la BD, du manga, du polar, du roman jeunesse, du  nouveau et du moins nouveau, de l'incontournable et du très contournable. Je tenterais de publier régulièrement (enfin tant que mon poil dans la main ne me gênera pas pour écrire). Assez parlé voici donc la première critique... (roulements de tambour: ratatatatatatatata (à moins que ce ne soit la mitraillette ça? Les roulements de tambour sous word c'est pas simple...))

 

BIENVENUE SUR L'IVRESSE LIVRESQUE

 

 

 

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