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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 11:40
Ardalèn, Mixelando Prado, ed. Casterman

Ah Mixelando Prado! Je vous ai déjà parlé de Mixelando Prado? De son trait vivant, de ses personnages complexes et surtout de sa mise en couleur à se faire pâmer tout amateur de beaux dessins? Non? C'est un tort de ma part et je le corrige aujourd'hui en vous parlant de son dernier bijou: Ardalèn. L'histoire est d'une simplicité déconcertante comme souvent chez Prado mais est pretexte à décrire des personnages d'une intensité rare dans la Bande Dessinée. Cet ouvrage raconte l'histoire d'une femme entre deux âges et un peu paumée qui cherche à retrouver la trace de son grand-père disparu il y a des années. Cette recherche l'amène dans un petit village perdu dans les montagnes où un vieil homme du nom de Fidel aurait peut être des informations à lui donner. Petit problème: ce dernier perd la mémoire et ne semble plus se rappeler de grand chose. L'arrivée de cette femme ne va pas sans quelques commérages, surtout de la part des petits vieux perpétuellement attablés dans l'auberge où elle a élue domicile. La rumeur ne veut-elle pas que le vieux Fidel aurait un magot caché quelque part? Et si cette donzelle cherchait à le séduire pour empocher la mise? Pendant ce temps, le vieux monsieur tente de se souvenir. Mais ce à quoi il passe le plus de temps, c'est surtout de danser une vieille ritournelle oubliée avec Rosalià,  une plantureuse jeune femme qui vient lui rendre visite chaque nuit accompagnée d'une fée des eaux et regarder les baleines bleues qui sortent de temps à autre des arbres en face de chez lui. Poétique, lyrique, émouvante, cette bande dessinée oscille en permanence entre rêve et réalite. La mise en couleur magnifique, sublime cette belle histoire qui nous interroge sur notre rapport au temps et à la mémoire. Superbe vous dis-je!

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